Pluie de projet (HU) : Différence entre versions
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==Intérêt et limites des pluies de projet== | ==Intérêt et limites des pluies de projet== |
Version du 24 avril 2022 à 11:59
Traduction anglaise : Design storm
Dernière mise à jour : 24/04/2022
Événement pluvieux fictif, généralement représenté par son hyétogramme, et censé à la fois :
- être représentatif de la pluviométrie locale,
- provoquer des effets dans le système d’assainissement (débit, volume, etc.) auxquels il est possible d'associer une période de retour.
Principes généraux de construction
Tous les modèles de pluie de projet reposent sur le même principe de base :
- choisir une variable caractérisant la pluie à laquelle il est possible de rattacher une période de retour et supposée déterminante pour le phénomène hydrologique étudiée ;
- faire l'hypothèse que les autres variables sont soit fixes ou imposées, soit liées de façon déterministe à la variable choisie.
Le modèle le plus simple est ainsi la pluie bloc, implicitement utilisée dans la méthode rationnelle, dont le principe de construction est le suivant :
- On choisit une durée de pluie, par exemple égale au temps de concentration du bassin versant ;
- on calcule l'intensité de pluie moyenne correspondant à cette durée et à la période de retour choisie en utilisant les courbes intensité-durée-fréquence
- on fait l'hypothèse que l'intensité est constante et égale à cette intensité moyenne pendant toute la durée de la pluie.
Différents modèles de pluie de projet
Il existe un grand nombre de modèles de pluie de projet, par exemple :
- les pluies de type Keifer ;
- les pluies de type Chicago ;
- les pluies de type Normand ;
- les pluies double triangle ;
- etc.
En France on utilise généralement des Pluie de projet double triangle (HU).
Intérêt et limites des pluies de projet
Les pluies de projet, utilisées en entrée des modèles de simulation, présentent l'intérêt de fournir simplement et rapidement un ordre de grandeur réaliste de la variable hydrologique recherchée.
Elles ne constituent cependant pas une panacée. La complexité des phénomènes hydrologiques est en effet telle que la période de retour associée à la variable hydrologique calculée ne sera pas, sauf coup de chance, égale à celle associée à la pluie. La réponse des bassins versant dépend en effet d'un grand nombre de paramètres, liées à la pluie elle-même (répartition des intensités dans le temps et dans l'espace) ou qui en sont plus ou moins indépendant (saison, pluviométrie antécédente, etc.). Ces paramètres ne sont bien évidemment pas réductibles à une seule variable aléatoire.
Les performances des moyens actuels de calcul permettent de prendre en compte en entrées des représentations de la pluie beaucoup plus diversifiées et proches de la réalité : pluies historiques, chroniques de pluies, séries chronologiques complètes.